Vassilissa la Belle

Création 2013 | Public à partir de 5 ans | Durée 50mn | Dossier Fiche technique | Conditions financières  Vidéo

D’après le conte traditionnel russe Baba Yaga, théâtre d’ombres et musique.

Depuis trois jours et trois nuits, il neige, dans le petit village de Podrovine, en pleine campagne russe. Dans sa maison, Vassilissa, une petite fille de huit ans, chante en jouant avec sa poupée. Sa mère lui a donné cette poupée au moment de sa mort, pour la protéger «prends en bien soin et surtout ne la montre à personne, à personne…». Vassilissa est confiée à une voisine dure et jalouse, qui dans l’espoir de se débarrasser de la fillette, l’envoie chercher du feu chez Baba Yaga, sorcière des ténèbres de la forêt. Grâce à l’aide de sa poupée, Vassilissa surmonte la tyrannie de ces deux femmes et affronte les embûches et les épreuves… Un jour, le directeur de l’opéra, qui passe sous ses fenêtres, l’entend chanter et lui propose de l’engager…

Une fable sur la construction de la personnalité…

Le dispositif scénique. Au centre, un grand écran de calque, sur lequel sont projetées les silhouettes d’ombres corporelles, est encadré par deux voiles de tulle. Derrière ces tulles, deux musiciens, une flûtiste et un violoncelliste avec leurs divers instruments, apparaissent et disparaissent au gré de l’histoire et des lumières. Au-dessus, en contre point avec le grand écran et ses grandes ombres, s’inscrivent des petits écrans pour petites figurines et paysages.

Deux conteurs musiciens. Les musiciens racontent l’histoire et accompagnent le spectacle en jouant de la flûte, du violoncelle, du bandonéon, de la balalaïka, des percussions, des cloches,… La création musicale s’inspire de musiques russes traditionnelles. Les dialogues des scènes sont enregistrés.

Des silhouettes noires et des décors en couleur. Les personnages: Vassilissa, Baba Yaga… sont joués soit par des acteurs masqués à la gestuelle stylisée, soit par des marionnettes. Les séquences sont découpées en gros plans sur l’écran central, plans éloignés sur les deux écrans latéraux. Ce dispositif permet de jouer sur les différentes échelles des ombres ainsi que sur la simultanéité des situations. Des décors très colorés sont peints sur des plaques de verre et projetés sur les écrans. Leur transparence dans la lumière donnent vie à la beauté des paysages et à la diversité des ambiances russes.

Mise en scène: Colette Blanchet et Françoise Rouillon ••• Conception des ombres et jeu: Colette Blanchet et Françoise Rouillon ••• Textes et dialogues: Michèle Sigal ••• Décors et graphisme: Nadia Gaborit ••• Création musicale: Ninon Valder ••• Musiciens, conteurs: Ninon Valder (flûtiste, bandonéoniste) et Clément Petit (violoncelliste) ••• Vidéos: Louis Blanchet Kapnist ••• Régisseur technique: Pascal Messer ••• Co-production: Théâtre de Corbeil-Essonnes et la Communauté d’Agglomération Seine Essonne
Contact diffusion: Corinne Foucouin 06 12 96 25 96. corinne.foucouin@gmail.com
Contact artistique: Colette Blanchet 06 14 67 20 83. coletteblanchet23@gmail.com

Lian et le lotus

Création 2012 | Public de 3 à 8 ans | Durée 50mn | Dossier | Fiche technique | Conditions financières |Vidéo

lian-lotus

Adaptation du livre de Chen Jiang Hong, édité à l’Ecole des Loisirs.

En Chine dans un village de pêcheurs… Monsieur Lo est un pêcheur solitaire. Sa jonque est sa maison. Il est triste, cette année le poisson est rare. Un jour pour le remercier de lui avoir fait traverser le lac, une vieille, vieille femme lui offre quelques graines de lotus. Monsieur Lo les plante, et voilà qu’un champ de lotus pousse en l’espace d’une nuit. Entre les pétales d’une fleur apparaît une petite fille c’est Lian.

Lian née d’une fleur de lotus trouve un père Au début du conte Lian est presque irréelle, elle saute, vole avec sa fleur de lotus, vient en aide au pêcheur et aux habitants et transforme la réalité en un monde merveilleux. Mais bien vite ses pouvoirs suscitent la convoitise. Face au danger, elle réfléchit et devient une petite fille plus réelle confrontée à la cupidité des princes et à la cruauté des hommes. Dans cette épreuve elle perd ses dons magiques. Elle est maintenant une simple petite fille comme les autres mais elle est heureuse d’avoir trouvé un bien plus précieux: un père.

Une musicienne conteuse Entourée de ses divers instruments de musique, elle crée l’univers sonore de l’histoire et fait le lien entre le public et les images. La chanson du spectacle, déclinée sur différents modes et rythmes, vient régulièrement ponctuer le déroulement de l’histoire. Sa mélodie est simple, propre à être reconnue et mémorisée par les enfants.
Le Garrahand et les cloches wah wah (percussions  mélodiques) ont été choisi pour leurs sonorités évoquant un milieu aquatique, le bord du lac des 5 couleurs où vit Mr Lo.  Un grand bodhran (tambour sur pied) accentue les passages plus dramatiques du récit.  Les flûtes, de diverses tessitures, accompagnent Lian, ses voyages et ses transformations.
En prolongement du spectacle, des ateliers conte et musique, ainsi que des ateliers de théâtre d’ombre sont organisés, voir rubrique Stages et Ateliers.

Ombres et couleurs Sur une toile blanche entourée de fleurs géantes, de grandes silhouettes apparaissent. Elles sont interprétées par des acteurs portant des masques. Sur un petit écran en forme de fleur, des marionnettes jouent en contrepoint avec le grand écran. Parfois les deux écrans jouent côte à côte présentant simultanément un plan général et un détail en gros plan, comme deux regards sur une même action. Les fonds sont des décors projetés, peints à la main à l’encre sur du verre ou du plastique transparent. Ils sont inspirés des peintures traditionnelles d’Asie. Les couleurs sont vives et profondes. Des lampes mobiles permettent aux ombres de se multiplier, de se déformer.

Mise en scène: Colette Blanchet ••• Conception des ombres: Françoise Rouillon et Colette Blanchet ••• Décors et graphisme: Nadia Gaborit ••• Musique originale: Marjolaine Ott ••• Musicienne et conteuse: Marjolaine Ott ou Fanny Menegoz ••• Jeu: Françoise Rouillon ou Colette Blanchet ••• Co-production: Théâtre de Corbeil-Essonnes et la Communauté d’Agglomération Seine Essonne
Contact diffusion: Corinne Foucouin 06 12 96 25 96. corinne.foucouin@gmail.com, 4 bis, rue Pierre Curie – 93600 Aulnay-sous-Bois

Le Prince Tigre

Création 2009 | Public à partir de 3 ans | Durée 60mn | Dossier | Fiche technique | Conditions financières  Vidéo 

En Extrême Orient, au cœur de la forêt… un conte émouvant sur la sagesse asiatique, inspiré du livre de Chen Jiang Hong, édité à l’Ecole des Loisirs.

«La tigresse pleure la mort de ses petits. Des chasseurs sont venus et les ont tués. Depuis ce jour elle va et vient, le coeur empli de haine et de chagrin, et rôde autour des villages; un soir elle attaque. Elle détruit les maisons, dévore les hommes et les bêtes… Sur le conseil du devin, le roi, pour apaiser sa colère, lui donne son fils. Wen, jeune prince de sept ans, quitte alors ses parents et la vie raffinée du Palais pour aller vivre dans la nature sauvage en compagnie de la tigresse…» Une réflexion sur la séparation et l’apprentissage. A son retour, Wen retrouve sa famille, enrichi de nouvelles connaissances. Il va développer son intuition, sa confiance, et sa compréhension de la Nature, qualités qui complètent son éducation d’enfant roi. Comme son père, il détient l’autorité et à présent l’humilité et le courage.

La scénographie Des grandes silhouettes sont jouées en ombre derrière l’écran par des acteurs masqués sous l’apparence d’une Femme-Renard, d’un Devin au double visage, de Wen l’ enfant tranquille… Leurs visages deviennent des formes aux contours très épurés et leurs gestes sont stylisés. Les personnages sont transposés en marionnettes pour les plans éloignés. La tigresse, souvent en très gros plan est une silhouette corporelle: sa taille est surdimensionnée pour contraster avec celle de l’enfant. Elle est représentée parfois par une simple tête à l’énorme mâchoire, une grosse patte, un gros dos… Des lampes mobiles ornées de pochoir permettent de réaliser des figures en lumière et en couleur: par exemple, les yeux du tigre brillant dans la nuit ou sa tête déformée par la colère..

Des décors et des costumes Une grande ombrelle de Chine et des décors inspirés des peintures traditionnelles d’Asie. Des supports transparents sont peints au pinceau ou à l’encre, et sont ensuite projetés dans des espaces visuels créant différents cadrages comme ceux des bandes dessinées. Elles mettent en valeur les courbes des costumes, des postures et la grâce des gestes inspirés des estampes.

La musique, la bande son Une jeune musicienne, flûtiste, chanteuse et bandéoniste, crée l’univers sonore de la pièce en direct. A ses mélodies originales se mêlent, bruitages, sons et parfois des pédales d’effet, afin de rendre pleinement la texture du conte.

Le dispositif scénique Au jardin, une grande ombrelle Chinoise pour abriter la musicienne et ses instruments: flûtes traversières, flûtes en bambou, bandonéon, et divers objets. Au centre, un grand écran de papier pour les personnages en ombre et les décors projetés.

Mise en scène: Colette Blanchet ••• Conception des décors: Nadia Gaborit ••• Musique originale: Ninon Foiret ••• Conception des ombres et du jeu: Françoise Rouillon et Colette Blanchet ••• Réalisation vidéo: Vincent Blanchet et Louis Kapnist ••• Production: Théâtre de l’Ombrelle ••• Avec Françoise Rouillon, Colette Blanchet ou Edwige Wood, Ninon Foiret ou Marjolaine Ott
Contact diffusion: Corinne Foucouin 06 12 96 25 96. corinne.foucouin@gmail.com, 4 bis, rue Pierre Curie – 93600 Aulnay-sous-Bois

L’éléphant dans le noir, Voyage en orient

Création 2008 | Public à partir de 6 ans | Durée 60 mn | Fiche technique | Extrait vidéo |

Spectacle d’ombres, musique et vidéo pour enfants, inspiré des contes persans du poète Rumi et des histoires de Nasreddin Hodja, personnage emblématique de l’Asie Mineure à l’Extrême-Orient, célèbre pour ses «subtiles âneries». Nasreddin ne voyage jamais sans son âne ! Ses démêlés avec son animal lui font endosser tous les rôles, du sage à l’idiot. De ce concours d’âneries et de paradoxes surgissent des révélations essentielles sur la condition humaine, qui nous conduisent au cœur d’Istanbul aujourd’hui. Le parti pris de ce spectacle est d’embarquer le jeune public dans un «Voyage en Orient», sur le terrain de l’humour, de la sagesse et de la musique qui lui sont propres.

Un jeune garçon d’Istanbul, adepte des petits métiers, se pose des questions sur la vie, la connaissance, les hommes… Ces histoires traditionnelles sont une façon de lui répondre. Elles sont racontées en ombres sur un grand écran de 6 m x 4 m (silhouettes corporelles masquées, marionnettes, décors, jeux de lumières et de couleurs) et introduites chaque fois par de courtes scènes filmées à Istanbul, les inscrivant ainsi dans un contexte de modernité. Dans une ambiance de salon de musique situé devant l’écran, deux musiciens accompagnent ce spectacle. Ils jouent des instruments traditionnels orientaux, saz, kémenché, accordéon, davul, bendir… qu’ils présentent aux enfants à la fin du spectacle.

Mise en scène : Sylvie Vallery-Masson ••• Ombres et manipulations : Colette Blanchet, Françoise Rouillon et Sylvie Vallery-Masson ••• Musique originale : Mahmut Demir, Jaşko Ramic ••• Création et conception des décors : Florence de Andia assistée de Nadia Gaborit ••• Régisseur : Pascal Messer ••• Conception graphique : Marz & Chew ••• Production : Théâtre de l’Ombrelle ••• Coproduction : OMMASEC-Le Colombier (Magnanville), Centre Culturel Jacques Prévert (Villeparisis), Théâtre Berthelot (Montreuil), Les Lilas en scène (Les Lilas), Bassot & Associés ••• Avec le soutien du Conseil général des Yvelines, de l’Adami et de la Spedidam.

Rue du soleil

Création 2003 | Public à partir de 5 ans | Durée 55mn

Ce conte poétique de Patrick Modiano nous charme par son humour et sa légèreté empreinte d’une certaine nostalgie. Dans un vieux quartier populaire, la rue du soleil est abandonnée. Elle sera réhabilitée par une bande de chiens très humains. Partant de situations quatidiennes, ce petit conte urbain, plein de tendresse et de drôlerie, raconte l’histoire d’une rencontre entre un père et sa fille, et ces personnages chiens. Ils recréent ensemble un monde fait de douceur et d’amitié, sorte de havre de paix face à la dureté de la vie.

Modiano et Paris «Je mets dans mes livres des éléments de ma vie, je suis très mal à l’aise dans le roman proprement dit». A travers ces personnages chiens, on retrouve les héros de Patrick Modiano, déracinés, marginaux, et qui ont le sentiment de n’appartenir à aucune communauté. Mais contrairement à ses romans, ce conte est résolument optimiste. Autour de la «rue du soleil», les chiens se créent une famille d’adoption, construisent leur maison, leur métier et finalement leur vie affective. Cette nouvelle s’inscrit dans Paris, cher à Patrick Modiano. Comme toujours, sa description de la ville est extrêmement précise: la rue du soleil existe «pour de vrai» dans le 20e arrondissement.

Un spectacle musical Ce spectacle est accompagné et rythmé par la musique (jazz, rap, rock, chansons, bruitages) créée et interprétée par Bernard Rubio et Olivier Defays. Les bruits de la ville (motos, ambulances, sirènes, camions poubelle…) accompagnent les images.

Mise en scène: Françoise Rouillon ••• Direction artistique: Florence de Andia ••• Conception des ombres: Colette Blanchet et Sylvie Vallery-Masson ••• Musique originale: Bernard Rubio (guitare, percussions, trompette et chant) et Olivier Defays (flûte et saxophone) ••• Scénographie et lumières: Yves Collet ••• Réalisation: Théâtre de l’Ombrelle

Mozart, côté cours

Création 2000 | Public à partir de 5 ans | Durée 55mn | Fiche technique

Le Théâtre de l’Ombrelle a imaginé un concert «mis en image» pour faire découvrir aux enfants la musique de Mozart. Dans un décor évoquant un salon de musique, ce concert fait revivre l’enfance de Wolfgang Amadeus: dès l’âge de trois ans, pianotant sur le clavecin de sa sœur, il cherche «les notes qui s’aiment»… Cet enfant très doué, gai et frondeur, traverse avec sa famille les Cours d’Europe, de cours impériales en cours royales.

Voyages d’un enfant en Europe Ces voyages ne sont pas seulement pour Mozart l’occasion de se faire connaître. Avant tout, ils lui permettent de découvrir les différentes cultures européennes qui, plus tard, enrichiront son œuvre, à travers les langues, les sonorités, les harmonies propres à chacune. La musique est l’héroïne du spectacle. Elle est interprétée par deux musiciens: Estelle Boin (conteuse, chanteuse soprano et flûtiste) et Jérôme Boudin (pianiste).

Au fil de l’histoire, nous entendrons: des jeux musicaux, imaginés par Mozart et sa sœur Nannerl, des petites pièces courtes composées et interprétées par Mozart enfant devant les Cours d’Europe, des œuvres plus tardives imprégnées des influences de sa jeunesse. Ombres, projections colorées, figurines blanches à ombre portée donnent vie aux personnages de ce concert-spectacle.

Chant lyrique et flûte traversière: Estelle Boin ••• Piano: Jérôme Boudin ••• Mise en scène: Colette Blanchet ••• Ombres et manipulation: Françoise Rouillon et Sylvie Vallery-Masson ••• Décors: Florence de Andia ••• Scénario et dialogues: Claude Clément

Chasseurs de Lune

Création 1999 | Public à partir de 4 ans | Durée 55 mn

Un conte de Grimm en Afrique Ombres et musique. Le Théâtre de l’Ombrelle a choisi de transposer en Afrique un conte de Grimm, «La Lune», pour traiter un thème universel, la naissance de la lumière… «Chasseurs de lune» évoque la rencontre de deux cultures, celle du Nord et celle du Sud. Dans un univers emprunt de magie, dans lequel il n’y a pas de frontière entre le naturel et le surnaturel, ce conte aborde avec naïveté des thèmes essentiels tels que les ténèbres et la lumière, la vie et la mort. Emmenés tout doucement dans le «royaume des ténèbres», les enfants vont peu à peu se familiariser avec un univers peuplé d’ombres mystérieuses, de sorcières et d’animaux sauvages. C’est la lune, grande magicienne et reine de la nuit, qui va nous emmener au-delà du réel, c’est elle qui va déterminer l’espace, le temps, le rythme du spectacle.

Conte et magie noire Sur scène, une grande toile (4m de large x 2,75m de haut), entourée d’éléments scéniques en volume, inspirés de l’art et de la tradition africaine, sert de support aux ombres. Derrière l’écran, trois comédiens manipulateurs jouent avec leur silhouette corporelle, avec des objets, des marionnettes, projettent des décors et des couleurs. Des silhouettes surgissent et disparaissent, se cherchent et se transforment.En avant-scène, devant les écrans, un comédien-conteur et un musicien africains nous attirent dans la nuit des temps, au coeur de la forêt africaine … Envoûtés par la lumière, ils dansent, chantent, nous font participer à la fête des ombres et de la lumière. En Afrique, la parole a une valeur sacrée; elle « se mange », disent les conteurs bambaras : « Ce que je sais, je vais le faire sortir de mon ventre, pour le précipiter dans le fond des vôtres ».

Les tribulations de la lune Un jour, trois compagnons, rentrant d’un long voyage, rapportèrent «une grosse boule brillante qui, la nuit, répandait au loin une douce lumière». Ils l’accrochèrent en haut d’un grand arbre.
La lumière de la lune transforma alors l’ordre des choses. Elle envahit progressivement les écrans, jusqu’à devenir l’espace de la fête. « Jeunes et vieux furent dans la liesse… et les petits lutins se mirent à danser la ronde…». Mais les trois compagnons se font vieux. A leur mort, ils emportent la lune avec eux sous la terre, dans le royaume des ombres. «Cette insolite lumière dérangea les morts et les tira de leur sommeil. Ils s’agitèrent et se relevèrent pour la jouissance et les réjouissances».Lentement les morts ressuscitent et se mettent à jouer au ballon avec la lune… puis ils reprennent leurs habitudes de terriens et retrouvent leurs «divertissements» favoris. L’ambiance de cette scène devient de plus en plus délirante dans le burlesque, la pantomime. «Le tintamarre devint tel, le désordre si grand, le chahut si énorme qu’il alla retentir jusqu’au ciel». Alors les Dieux se mettent en colère et font trembler la terre. Éclairs, tonnerre: foudroyante interférence entre le ciel et le monde souterrain. L’écorce terrestre s’entrouvre et la lune s’échappe de sa prison pour s’envoler vers le cosmos.

Mise en scène: Florence de Andia ••• Ombres et manipulations: Florence de Andia, Colette Blanchet, Françoise Rouillon et Sylvie Vallery-Masson ••• Comédie et danse: Jean-Clément Doukaga en alternance avec Basile Siekoua ••• Musique originale et récit: Lamine Konté ••• Scénographie et costumes: Isabel Duperray ••• Texte: Gérard Sorel.

Ouvre-moi la porte

Création 1996 | Public de 3 à 7 ans | Durée 55 mn | Fiche technique

D’après le conte n°4 d’Eugène Ionesco. «Je me souviens encore que, dans mon enfance, ma mère ne pouvait m’arracher au guignol du jardin du Luxembourg. J’étais là, je pouvais rester là, envoûté, des journées entières. Je ne riais pas pourtant. Le spectacle du guignol me tenait là, comme stupéfait, par la vision de ces poupées qui parlaient, qui bougeaient, se matraquaient. C’était le spectacle même du monde, qui, insolite, invraisemblable, mais plus vrai que le vrai, se présentait à moi sous une forme infiniment simplifiée et caricaturale, comme pour en souligner la grotesque et brutale vérité. Plus tard aussi, jusqu’à quinze ans, n’importe quelle pièce de théâtre me passionnait, et n’importe quelle pièce me donnait le sentiment que le monde est insolite, sentiment aux racines si profondes qu’il ne m’a jamais abandonné. Chaque spectacle réveillait en moi ce sentiment de l’étrangeté du monde, qui ne m’apparaissait nulle part mieux qu’au théâtre.» (Ionesco, extrait de «Notes et contre-notes»)

La vie est un jeu d’enfant Le conte numéro 4 de Ionesco est un jeu de cache-cache entre un père et sa petite fille: «Va voir là-bas si j’y suis», dit l’adulte qui aimerait bien être un peu tranquille, à l’enfant qui aimerait bien qu’on s’occupe un peu plus d’elle. A partir de cette situation aussi familière qu’absurde, Ionesco s’amuse à transformer le quotidien qui devient loufoque et poétique.

Jeux d’ombres et de couleurs Le Théâtre de l’Ombrelle jongle avec diverses techniques d’ombres auxquelles viennent pour la première fois s’intégrer les photographies. Les décors s’inspirent de l’univers pictural de Magritte, grand voyageur du réel à l’imaginaire (et vice versa) et suggèrent le surréalisme, l’absurde, l’irruption du merveilleux dans la vie quotidienne.

Jeux d’écrans A l’avant-scène, trois grands écrans: ce dispositif scénique permet une simultanéité d’images, tantôt ombres ou silhouettes corporelles, tantôt photographies, ainsi qu’un jeu sur différents cadrages.L’axe du spectacle est la porte: lorsque l’ombre de Josette s’y inscrit en positif, une série d’instantanés photographiques créent l’illusion du mouvement, comme au cinéma. Par contre, lorsque la petite fille parcourt toutes les pièces de la maison (cuisine, salle à manger, chambre à coucher…) dont les meubles et accessoires sont surdimensionnés afin de mettre en évidence sa petite taille, c’est la technique des ombres qui est utilisée. L’utilisation de ces différentes techniques est caractéristique de la démarche du Théatre de l’ombrelle qui dans ce spectacle, mêle théâtre gestuel et masqué, projections d’ombres corporelles à l’univers plus contemporain de la photographie. L’utilisation de la photo permet le jeu entre le «vrai» et le «faux», la photo apportant les émotions de la réalité. Une réalité transposée mais en prise avec le réel. Au lieu d’être un décor, la photo devient acteur dans ce spectacle. Le mouvement se crée à partir d’images fixes, qui se juxtaposent au travail des ombres corporelles et des marionnettes.

Jeux de notes Jérome Clauzel est au piano, devant les écrans. Il joue du Satie, improvise librement. Quand la musique des mots de Ionesco rencontre celle d’Erik Satie, elle joue à cache-cache avec les images, dans l’esprit des projections du cinéma muet. Interprétées en direct, les «petites pièces» de Satie dont Man Ray disait qu’il était «le seul musicien qui ait des yeux», donnent au spectacle fantaisie, rythme et légèreté.

Mise en scène et décors: Florence de Andia ••• Ombres et manipulations: Florence de Andia, Colette Blanchet, Françoise Rouillon et Sylvie Vallery-Masson ••• Musique: Erik Satie ••• Improvisions au piano: Jérôme Clauzel ••• Production: Théâtre de l’Ombrelle

Le chevalier au lion

Création 1994 | Public de à partir de 7 ans

Ombres et chants polyphoniques sur triple écran. Trois montreurs d’ombre et trois chanteurs a capella sont réunis pour faire vivre les aventures du Chevalier au Lion, écrites au XIIe siècle par Chrétien de Troyes.

Planète Kokomo

Création 1990 | Public de 5 à 10 ans

Un conte dans un univers de science-fiction. Sur trois grands écrans, des silhouettes corporelles, des marionnettes, des décors en couleur. Devant les écrans, une comédienne joue et danse.